Rennes, le 28 octobre 2023
Je m’appelle Carita-Pia et j’ai 62 ans.
Je vous partage ces quelques lignes.
Comme le chantent les trois artistes de « 3 cafés gourmands » dans leur chanson « L’année prochaine » : « Les années filent comme des secondes, j’ai même pas vu passer le temps ».
Et oui, j’ai même pas vu passer le temps… Finalement, une vie passe vite.
20 ans, la fin des études, le couple, les enfants, les mutations professionnelles successives du conjoint… Et arrivée à Rennes, ville la plus proche de la mer que nous pouvions espérer. Puis recherche d’un travail à temps partiel afin de concilier vie familiale et professionnelle. Dans cet emploi, je côtoie beaucoup de monde. Je termine assez tôt et je dispose d’un jour hebdomadaire de repos en sus du week-end. Je me promets que ce jour sera pour moi : je ferai du sport, je rendrai visite à Maman, etc… Et puis, en fait, ce jour sert à effectuer ce que je n’ai pas pu ou su caser dans ma semaine. Je rends service à toute la famille mais je ne prends pas soin de moi-même si la vie se charge de me le rappeler.
Et bientôt 60 ans ! « J’ai même pas vu passer le temps ». Je me dis « Chouette, la retraite approche ». Mais je n’ai rien anticipé. 17 mars 2020, 1er confinement. Mon employeur m’interroge sur la possibilité d’une retraite progressive. Je creuse au niveau administratif pour savoir si je peux y prétendre. Après moult démarches, c’est possible. Aussi, mise en place de cette retraite progressive avec un travail à 40 % et ensuite retraite. A moi ce temps libre si désiré ! Au début, ce sont comme les grandes vacances. Mais rapidement, je me retrouve avec beaucoup de temps qui ne passe pas très vite. En outre, je vois peu de monde alors que dans le travail je côtoyais des personnes d’horizons variés. En fait, j’ai préparé administrativement ma retraite mais pas plus ! Comment apprivoiser ce monde de la retraite, ce temps de liberté ? Je ne vois pas comment, je ne sais pas comment faire…
Heureusement, je me saisis de la proposition de ma Caisse de retraite complémentaire qui m’offre de participer à « Être acteur de ma retraite » sous forme de 3 visios interactives :
- Prendre soin de moi et de mes proches,
- Heureux au quotidien et serein pour demain,
- Transmettre et contribuer.
C’est un bon début pour apprivoiser ce temps de retraite. Puis, 2ème proposition venant de la CARSAT avec deux journées à l’OPAR animées par Sylvie HUREL et le Président de France Bénévolat. Puis sont venus les ateliers « Bonheur et retraite » animés par Sylvie avec la présence d’un groupe de jeunes retraités.ées où nous partageons sur différents thèmes et apprenons à investir positivement cette deuxième partie de vie.
Alors, oui, il faut se préparer activement durant toute sa vie à cette seconde partie de vie. S’y préparer au niveau :
- de soi-même : qu’ai-je envie de vivre ?
- financier afin d’envisager si besoin un aménagement ou un changement de logement et la baisse de revenu consécutive à la retraite ;
- du couple : quel temps pour moi, quel temps pour nous ? Il y a parfois besoin d’ajustements surtout si le conjoint est déjà en retraite depuis quelques années. Que décidons-nous de faire ensemble ? ;
- social : que puis-je apporter à mes proches (petits enfants par exemple, ou parents, amis vieillissants), à la société ?
Cette seconde partie de vie nommée retraite n’est rien d’autre que la continuité de la vie et ce que nous voulons en faire car « les années filent comme des secondes ».