Lors de notre dernier Cercle de Jeunes Retraités, nous avons évoqué le thème de la procrastination.
Nous avons tout d’abord chercher à définir ce que ce mot signifiait pour chacun(e) : se laisser distraire, reporter à un autre jour, remettre à plus tard, ne pas se mettre en mouvement, différer ses objectifs…
En effet, le mot “procrastination” est apparu au XVème siècle et son origine latine crastinus veut dire demain. La procrastination est donc le fait de différer des décisions, des choix, des actions au lendemain.
Nous nous sommes ensuite posés la question du « pourquoi est-ce que parfois on procrastine ? », voici les pistes que nous avons identifiées :
- car je manque d’objectifs / projets / intentions au quotidien
- car je manque de sens, de motivation, d’envie, de désir pour accomplir ce que j’ai à accomplir
- car je manque d’énergie
- car je fais trop de choses
- car j’ai peur de faire des choix…
Il faut savoir que la procrastination est un comportement courant qui est souvent associé avec la paresse. Je procrastine, vous procrastinez, nous procrastinons... Selon l’étude YouGov, plus d’un français sur deux affirment procrastiner régulièrement.
Nous vivons dans une société qui donne beaucoup d’importance au faire, à ce qu’on réalise, ce qu’on produit comme si nos actions, nos accomplissements, étaient le reflet de notre valeur. Mais une fois à la retraite, je n’ai plus cette obligation de « produire » alors je « fais » quoi ? Je me laisse aller ? Comment j’entretiens ma « valeur » c’est à dire mon estime de moi-même ?
Nous étions tous d’accord pour affirmer qu’en général lorsque nous procrastinons la culpabilité s’invite assez rapidement ainsi qu’autres émotions pas très agréables qui nous font nous dévaloriser.
Après avoir cherché à comprendre ce qui alimente notre procrastination, nous nous sommes tournés vers le « comment la contourner voire – cerise sur le gâteau- la dépasser ? »
- La méthode des petits pas : on se fixe souvent des objectifs trop ambitieux et ils nous paraissent inatteignables… Du coup on procrastine et il ne se passe rien.
- Étape 1 : définir le plus clairement possible votre objectif final.
- Étape 2 : découper cet objectif en plusieurs petites étapes : « sous- objectifs ».
- Étape 3 : Passez à l’action : le plus difficile est de commencer, d’enclencher le premier petit pas, l’élan du départ.
- Étape 4 : Fêter et valoriser chaque petit pas et chaque sous-objectif atteint.
- Étape 5 : Bravo ! Et au-delà d’avoir réussi à atteindre votre objectif, vous avez pris conscience de vos capacités à réaliser vos envies, vos projets…
- Maximiser le plaisir : réfléchissez à ce que vous pourriez faire pour prendre plus de plaisir à accomplir cette action, pour la faire de façon plus ludique (par exemple en écoutant de la musique, en l’accompagnant d’une tasse de café ou de thé, en conviant une amie pour la faire ensemble…)
- Activez le circuit de la récompense : le principe est simple : se prévoir une récompense une fois la tâche accomplie, sympa non ?
- S’autoriser à vivre, à ralentir, à ressentir, à s’émerveiller, à accueillir l’imprévu, à être présent(e) pour ses proches.
De plus, comme le soulignait Régine, quand on a trouvé des activités qui ont du sens, dans lesquelles nous nous sentons engagé(e)s et qu’en plus nous y prenons du plaisir, le mot procrastination ne fait pas/plus partie de notre vocabulaire quotidien.
Tiens, tiens, est-ce que nous serions pas en train de parler d’ikigaï, de savoir pourquoi on se lève le matin, ce qui nous met en joie et qui a du sens pour nous ?
Je reste à votre écoute,
Bien chaleureusement,