On pense souvent au deuil comme à une fin brutale, une coupure, une perte définitive. Et c’est vrai : perdre un être cher, un lien, un repère, bouleverse profondément.
Mais avec le temps, j’ai compris que le deuil n’est pas qu’un arrêt : c’est aussi un passage, une transition… Comme le homard qui doit perdre sa carapace pour grandir, le deuil nous dépouille pour mieux nous révéler à une version plus profonde de nous-mêmes.
Quand on parle de deuil, on pense immédiatement à la mort. Pourtant, il existe de nombreuses formes de deuils qui jalonnent notre vie :
- Une séparation amoureuse,
- Un déménagement,
- La perte d’un emploi ou d’un projet,
- La fin d’une amitié,
- Le départ ou la mort d’un animal,
- Ou encore la perte d’un rêve qu’on ne réalisera jamais.
Autant de situations qui viennent nous toucher dans notre identité, notre stabilité, nos repères. Des pertes souvent silencieuses, invisibles aux yeux des autres, mais bien réelles.
Quand ma mère est partie, j’ai ressenti un vide immense. Mais très vite, j’ai compris que ce moment, aussi douloureux soit-il, allait marquer un tournant dans ma vie. Quelque chose en moi avait bougé. Mon regard sur la vie, mes priorités, mon rapport au temps et aux liens ont changé. C’est ce que j’appelle une transition de vie : un moment où l’ancien monde ne tient plus, et où le nouveau n’est pas encore là. Un entre-deux fragile, mais fertile. Un espace de questionnement, de recentrage, voire de renaissance.
Ce type de passage ne se fait pas seul(e). On a besoin d’écoute, de soutien, de mots justes, également de rituels. C’est pourquoi j’ai choisi de me former à l’accompagnement du deuil, pour pouvoir accueillir ces moments de vie – visibles ou invisibles – avec encore plus de conscience, de présence, et de respect.
Accompagner une transition de vie, c’est offrir un espace où l’on peut :
- Nommer ce qu’on perd,
- Explorer ce qu’on ressent,
- Identifier ce qui cherche à naître,
- Revenir à soi, à l’essentiel.
Le deuil, quel qu’il soit, nous met face à notre vulnérabilité. Mais il peut aussi révéler notre force, notre capacité à aimer, à créer du nouveau, à redonner du sens. Non, il ne s’agit pas de “tourner la page” ou “d’aller mieux”. Il s’agit d’intégrer ce qui a été perdu, et de se reconstruire autrement. Avec ce qui reste. Avec ce qui nous habite encore.
Et vous ? Avez-vous traversé un deuil ou une transition marquante ? Qu’est-ce que cela a transformé en vous ? Je vous invite à me partager votre expérience, en toute simplicité.
