Bonjour à tous,
4 ans déjà que j’étais présidente de l’association des Jeunes Diabétiques d’Ille et Vilaine, en janvier lors de l’assemblée générale j’ai choisi de passer le relai à une collègue qui était déjà dans le bureau également. Je suis contente qu’elle ait eu envie de poursuivre la mission. Je vais rester « membre actif » du bureau bien entendu ! Lorsque j’ai pris cet engagement cela répondait à un besoin chez moi de rencontrer d’autres familles touchées par le diabète de type 1 et aussi au besoin de sensibiliser sur cette maladie chronique par différentes actions.
Pourquoi je vous raconte tout ça ? Eh bien parce que bien souvent lors des sessions « préparer et réussir sa retraite » ou des ateliers que j’anime, lorsque nous abordons la partie bénévolat associatif, les participants évoquent clairement la peur de ne pas avoir le temps pour un engagement, la peur de ne pas avoir les compétences requises, la peur de ne pas être accepté dans une équipe…et face à cela une des peurs principales suscitées par l’arrêt de la vie professionnelle : la peur de ne plus se sentir utile socialement.
Il va donc s’agir de trouver un équilibre entre le temps que je peux/veux donner aux autres et le temps que je m’octroie pour mes projets personnels et pour ma vie familiale.
La retraite c’est « plus d’obligation de mettre un réveil le matin », « plus d’horaire établi pour organiser son temps ». La sociologue Sylvie Mercier écrit à ce propos : « Il arrive à certains retraités de ressentir un manque et un vide semblable à ce qu’éprouvent parfois des gens ayant perdu leur emploi. Ce sentiment peut se manifester dès les premiers mois de la prise de retraite et s’estomper après un temps plus ou moins long, selon les personnes. Pour d’autres, c’est plus tard qu’apparaît cette impression de vide. Il peut aussi arriver qu’une personne ne vive jamais ce manque si elle lui a substitué assez tôt des activités significatives… »
Il est important de résister à la tentation de se lancer dans tout et n’importe quoi pour combler le vide, pour éviter de se retrouver face à soi. Ce passage est inévitable et mieux vaut le vivre au début de la retraite : prenez le temps d’observer, de découvrir, de tester sans précipitation avant de vous engager dans la voie que vous aurez choisie.
Serge Guérin, sociologue, spécialiste du vieillissement, nous rappelle « Les actuels débats sur le financement des retraites renforcent, dans l’opinion, l’idée que retraite = inactivité = vieux = inutilité et parasitisme social. Rien de plus faux, gronde-t il. Parmi les retraités, on ne compte plus les maires, les conseillers municipaux, les bénévoles associatifs, les aidants familiaux. Ils sont donc très utiles ! »
France bénévolat œuvre pour la mise en relation des futurs bénévoles avec les associations : « vous pourrez répondre à des offres de missions variées proposées par de nombreuses associations ». Une permanence se tient à la Maison des Associations pour vous renseigner de visu.
Si le bénévolat n’est pas payé ce n’est pas parce qu’il ne vaut rien mais parce qu’il n’a pas de prix. Sherry Anderson