La définition elle-même du mot solitude nous met face à un paradoxe : c’est un terme qui renvoie à la fois la souffrance et à la fois une aspiration de sérénité (comme la notion de bonheur, tiens donc !) et de liberté.
Tout au long de notre vie, nous sommes invité(e)s à apprendre à vivre ensemble mais, indispensable également, à apprendre à vivre seul(e), en trouvant dans la solitude un espace de repos, un espace où nous nous ressourçons.
La solitude est différente de l’isolement et il est important de distinguer le fait d’être solitaire du sentiment de solitude. D’ailleurs, qui s’est déjà senti seul(e) au sein d’un groupe ? Puisque la solitude est un sentiment, nous pouvons très bien être entouré(e) par une foule et nous sentir seul(e), comme nous pouvons nous sentir seul(e) au sein d’un couple. Dans ce cas, le sentiment de solitude peut être rapproché de la mélancolie, voire de l’ennui. Or l’ennui ne m’apparait pas être lié à l’isolement, il arrive plutôt quand nous ne pouvons pas/plus faire ce que nous voulons ou quand nous devons faire quelque chose qui ne nous plait pas…
Alors bonheur et solitude sont-ils compatibles ? Je vous partage ma réponse, je pense que oui bonheur et solitude sont compatibles si et seulement si la solitude est choisie et non subie.
La question suivante pourrait être « comment rester en lien, comment continuer l’apprentissage du vivre ensemble avec l’entrée en retraite et bien souvent la diminution du lien social, des interactions sociales au cours de la journée ? »
Ce qui ne dépend pas de nous, nous dit Epictète, il faut l’accepter, ce qui dépend de nous, au contraire, il faut l’améliorer, agir au mieux selon ce qui nous est possible. Qu’est-ce qui dépend de moi, quelle(s) solution(s) est-ce que je peux trouver pour me sentir mieux ?
La psychologie positive nous aide à élargir notre regard, à cultiver la mémoire des bons moments et à travailler sur nos perceptions pour être plus apaisé(e) et heureux-se. C’est ce que nous expérimentons lors des ateliers Bonheur & Retraite.
Apprendre à se connaître, identifier ses besoins pour transformer ses peurs et accueillir son hypersensibilité : avoir des moments seul(e)s est réellement un BESOIN pour les personnes hypersensibles… mais quand elle s’étale dans le temps, quand elle est devient subie, nous ressentons comme un grand vide et cela peut devenir angoissant. Mais là aussi est le paradoxe : nous pouvons nous sentir agressé(e) par le bruit, les gens ou au contraire nous pouvons nous ennuyer par manque de stimulation extérieure !
Les personnes hypersensibles aiment être à l’écoute, aiment se sentir utiles et aider les autres.
Partons à la recherche de notre ikigaï, cultivons cette philosophie de vie qui nous donne envie de nous lever le matin avec joie et enthousiasme, accueillons le bonheur des moments avec les autres et le bonheur des moments seul(e) avec nous-même selon nos besoins…
Bien chaleureusement,