J’ai embarqué le 19 septembre dernier pour un cycle de six ateliers autour des éco-émotions et de l’éco-anxiété animé par Marine Le Jeune de Lumiver. Nous avons clôturé ce cycle mardi dernier 7 novembre en présentiel de manière très conviviale, en prenant le temp de célébrer le chemin parcouru, chemin que je vous partage.
Ce qui m’a donné l’élan de m’inscrire à ce cycle :
J’ai participé en mai 2023 à une Fresque du Climat dans le cadre du printemps citoyen de Rennes Métropole « pour agir, il faut comprendre » l’enjeu de l’urgence climatique. J’en suis ressortie avec de nouvelles connaissances mais aussi de nouvelles interrogations ! Me voilà en pleine exploration et remplie de curiosité sur tous ces sujets. Je me demande aussi quand et comment tout cela va bougé, évolué positivement et je fais connaissance de Marine via Linkedin. La bonne rencontre au bon moment ! La question de la transition intérieure m’interpelle : j’ai besoin d’en parler et de temps d’introspection, de m’engager et en même temps de respecter mes limites face aux nombreux bouleversements que nous vivons.
Qu’ai-je retenu de ce cycle en termes de connaissances ?
J’ai appris beaucoup de nouveaux mots et concepts : solastalgie, symbiocène, utopie, réification, amnésie environnementale, … et surtout compris leurs sens.
J’ai découvert le mouvement de l’éco-psychologie, la Théorie U, la Travail qui Relie, l’approche Tête-Corps-Coeur, l’Arbre aux Actions et de nombreuses personnes qui oeuvrent derrière toutes ces approches pour les rendre accessible à toutes et à tous via des lectures, des conférences notamment : Joanna Macy, Julien Vidal, Sandrine Roudaut, Rob Hopkins…
J’ai utilisé mes connaissances : écoute active, l’arbre de vie, psychologie positive, Communication Non Violente, philosophie de vie de l’ikigaï, accords toltèques…
« Hier, j’étais intelligent et je voulais changer le monde. Aujourd’hui, je suis sage et je me change moi-même. »
Rumi
Comment ce cycle a-t-il changé mes perceptions et sur quel(s) sujet(e)s ?
Grâce à ce cycle, j’ai pris conscience de mes éco-émotions et que le meilleur moyen de les dépasser était l’action. Grâce aux partages très enrichissants au sein du groupe, mon rapport au vivant a évolué. J’ai aimé particulièrement la découverte du Conseil de tous les Êtres. Moi tortue de mer…
J’ai mis des mots sur le défi qui est de passer de l’égo à l’éco : nous sommes dans le vivant, nous ne sommes pas une espèce à part au-dessus des autres !
J’ai également perçu différemment le rôle de l’imaginaire et des utopies : donner de l’espérance et l’envie d’agir.
L’imaginaire recèle une force incroyable, comme l’exprime Rob Hopkins dans son ouvrage « Et si…on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? » : “L’imagination humaine est puissante. Il ne s’agit pas simplement des images qu’elle crée dans notre esprit. Cette faculté multisensorielle, qui fait intervenir l’odorat, le toucher, l’ouïe, l’émotion et le goût. Elle est capable d’induire un véritable changement, bien plus que ce qu’on croit. La psychologie positive l’a prouvé : le simple fait d’envisager une certaine issue peut augmenter les chances qu’elle advienne. » (source Ademe)
Est-ce que j’ai observé des changements de pratique, de comportements ?
J’ai observé que j’étais plus attentive encore à mon équilibre de vie, à prendre en compte mes besoins et mes limites, à ralentir. Dans ma vie personnelle, je cherche à améliorer mes gestes écologiques au quotidien.
Dans mes pratiques professionnelles, je vais intégrer petit à petit ces approches lors de mes animations.
Avec quoi je repars de ce cycle ?
Je repars de ce cycle enrichie de nombreuses connaissances, des envies d’action, de belles rencontres et un beau réseau de tempêtes !
Je me suis inscrite à une Fresque des Nouveaux Récits pour poursuivre le cheminement. J’ai des livres à lire et des podcasts à écouter pour approfondir mes connaissances. J’aimerais participer également à une retraite sur le Travail qui Relie et des ateliers d’écriture.
J’ai identifié mon « sit spot » (littéralement « un lieu où s’asseoir »), mon lieu d’ancrage. Il s’agissait de trouver un lieu en extérieur, un espace dans lequel je me sens bien, une sorte de lieu refuge pour moi (même si c’est dans un parc !) dans lequel me rendre très régulièrement afin de me reconnecter à travers mes 5 sens à la nature, au vivant, un lieu que je peux également voir changer au fil des saisons.
Un grand merci Marine pour ce beau voyage au pays des éco-émotions, pour toutes les ressources que tu m’as fait découvrir, pour toutes les connaissances transmises, j’ai aimé ton animation inspirante, participative et bienveillante.
Bien chaleureusement,
*Soigner l’esprit, guérir la Terre fait référence à un livre sur l’éco-psychologie écrit par le sociologue Michel Maxime Egger.
